Comment mettre en place un parc informatique plus responsable ?

Parc informatique vert

Si pendant longtemps on a pensé que les technologies de l’information et de la communication (TIC) n’avaient pas réellement d’impact sur l’environnement, tout le monde s’accorde désormais à dire que c’est tout l’inverse ! En effet, on assiste depuis quelques années à une prise de conscience tardive devant une augmentation constante du nombre de déchets informatiques, des appareils qui chauffent et consomment une grande quantité d’énergie, et surtout des objets souvent non recyclables, fabriqués à l’aide de matériaux rares voire dangereux. On estime que les émissions annuelles de CO² liées à l’informatique représentent 2 % des émissions mondiales, et sont supérieures à celles émises par le secteur du transport aérien. Dans une époque où l’écologie est au centre des débats, les entreprises elles aussi sont dans le viseur des médias et des autorités et doivent désormais prendre les mesures optimales pour limiter leur impact sur l’environnement. On peut identifier de nombreuses sources de pollution au sein d’une entreprise mais nous allons ici nous intéresser à la gestion des parcs informatiques. 

Constat et green IT

Certaines pollutions sont directement visibles. Ce n’est pas le cas pour une partie de la pollution engendrée par le secteur de l’informatique. Par exemple, des études rapportent que la fabrication d’un ordinateur de 11 kg nécessite plus d’une tonne de matériaux !

Cette pollution provient également du phénomène de la “fast” consommation qui prédomine dans notre société, un phénomène qui consiste à se lasser rapidement de nos appareils ou de préférer les dernières nouveautés qui proposent toujours de plus de fonctionnalités. Autre pollution “invisible”: le stockage de données.

Aujourd’hui, tout est prétexte à collecter de la donnée et à la stocker. Les entreprises travaillent désormais en cloud, c’est à dire que tout est dématérialisé. Sauf que ces données ne sont pas réellement stockées dans un “nuage” mais bien dans des grosses machines appelées “serveurs” qui sont très consommatrices d’énergie et nécessitent une climatisation permanente.

Pour faire face à ce nouveau défi qu’est la protection de l’environnement, les entreprises ont un rôle à jouer, notamment celui de mettre en place des stratégies de green IT ou encore d’informatique durable. Il s’agit d’un concept visant à réduire l’empreinte écologique, économique et sociale des outils informatiques, et ce durant l’ensemble de la durée de vie des différents équipements. Afin de répondre à ces problématiques, de nombreuses entreprises comptent sur les directeurs de services informatiques (DSI). Ces derniers doivent alors penser ou repenser la stratégie de transformation digitale en prenant en compte ces nouveaux facteurs et en anticipant l’impact de chaque appareil.

Si les entreprises commencent à intégrer l’écologie dans leurs processus de décision, c’est aussi car ces pratiques sont désormais soumises à la législation, notamment la ROHS, directive européenne qui vise à limiter l’utilisation de six substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques,  et la DEEE, directive réglementant les Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques

Cependant, l’application de certaines bonnes pratiques dans les entreprises n’est pas qu’une contrainte pour ces dernières. En plus de faire un geste pour la planète, les entreprises peuvent profiter de ces changements pour être plus compétitives, plus innovantes et créatrices de valeurs. Par exemple, recycler peut avoir du sens pour certaines entreprises dont les matières premières utilisées dans le processus de fabrication s’épuisent ou sont onéreuses. La mise en place de pratiques “green” et responsables peut aussi avoir un impact sur la bonne réputation des entreprises. 

Mais alors quelles sont les bonnes pratiques concernant la gestion du parc informatique ? Pour un parc informatique plus responsable, il est possible d’agir à différentes étapes : avant, pendant et après l’utilisation des appareils. 

Le choix du matériel et son utilisation : quelles sont les bonnes pratiques ?

Faire le choix d’un parc informatique plus responsable est bon pour la planète mais est également bien perçu par les salariés et collaborateurs. En effet, 55% des collaborateurs pensent que l’engagement social ou environnemental d’une entreprise est un critère plus important que le salaire, et même 76% chez les millenials (travailleurs nés dans les années 2000). De plus, 70% des salariés souhaiteraient être eux-mêmes plus investis dans ces sujets au sein de l’entreprise.

Alors comment procéder ?

Le premier geste responsable réside dans le choix du matériel. Il existe aujourd’hui une gamme importante de produits, avec des niveaux de qualité et de fiabilité différents et il est assez facile d’avoir connaissances de ces informations avant l’achat. Pour vous aider dans ces choix lorsque vous souhaitez des appareils neufs, il existe des écolabels qui demandent aux fabricants de répondre à de nombreux critères afin d’être les plus “propres” possible. Vous pouvez également avoir recours à des achats dits “reconditionnés”? Il s’agit d’appareils qui ont été réparés ou remis à jour par des professionnels certifiés et qui sont en parfait état de marche. Beaucoup de ces appareils, comme pour les neufs, proposent une garantie. Il s’agit en fait de donner une seconde vie aux appareils sans pénaliser votre entreprise. C’est aussi une solution plus économique.

Une fois le matériel installé, il est aussi important de s’assurer de sa bonne utilisation afin qu’il fonctionne sur la durée. Une des premières choses à faire : sensibiliser et former le personnel à ces sujets et pratiques. 60% des utilisateurs disent ne pas éteindre leur ordinateur le soir, soit une dépense d’environ 200 € d’électricité par an et par personne. De plus, beaucoup ne nettoient jamais leur boîte e-mail ce qui représente des quantités folles de données qui dorment inutilement mais qui sont tout de même stockées. Certains petits gestes une fois appliqués peuvent pourtant significativement diminuer l’empreinte carbone d’une entreprise, comme par exemple : 

  • éteindre ses appareils le soir ;
  • privilégier le “mode veille” plutôt que l’économiseur de batterie ;
  • travailler avec des partenaires qui s’occupent de recharger vos cartouches plutôt que les cartouches jetables ;
  • réparer au lieu de remplacer le matériel ;
  • ne mettre que les personnes réellement concernées en copie des emails ;
  • vider régulièrement la messagerie électronique et se désinscrire des listes de diffusion qui ne nous intéressent plus ;
  • utiliser un moteur de recherche responsable.

Quelle fin de vie pour vos appareils ?

Une fois votre appareil hors d’usage, ou lorsque vous n’en avez plus besoin, vous pouvez là encore faire un choix responsable quant à sa fin de vie. 

Le recyclage des appareils électroniques reste un vrai problème car cela nécessite de désosser complètement la machine afin de trier correctement ses composants. Certaines entreprises se sont spécialisées dans l’élimination de votre matériel informatique et vous en débarrassent. Pour les plus petites entreprises telles que les TPE/PME, il est plus économique de faire le choix de la revente pour reconditionnement, cela évite de payer la taxe de recyclage. Si la machine n’est pas complètement hors service, sa réaffectation dans un autre service peut aussi être la solution. En effet, un ordinateur qui n’a pas assez de puissance pour des outils graphiques peut tout à fait convenir à des départements administratifs.

Reste ensuite la solution du don de matériel à des écoles, associations caritatives : une bonne action qui permet aussi à votre entreprise de bénéficier d’une déduction fiscale. Enfin, en dernier recours, pensez au recyclage mais cette pratique est désormais réglementée. 

Toutefois, peu importe la solution choisie, veillez à bien vous assurer que toutes les données stockées sur les appareils sont bien “définitivement” supprimées. Il ne suffit souvent pas de simplement déplacer un dossier dans la corbeille pour que celui-ci soit réellement supprimé, et cela s’applique à tous les appareils électroniques : ordinateurs, clés usb, imprimantes, scanners… Cette vérification peut vous éviter une fuite de données involontaires – qui peut avoir de lourdes conséquences pour l’entreprise – mais c’est également un élément qui est réglementé par la RGPD. La mise au rebut de matériel informatique induit que les entreprises doivent être capables de prouver l’existence d’une chaîne de contrôle et d’une méthode de suppression des données. Pour parvenir à gérer parfaitement le parcours d’un appareil, il existe des logiciels de gestion de parcs informatiques qui permette au DSI d’avoir un suivi précis de l’usage de chaque appareil. 

Être “responsable” d’un point de vue environnemental peut être bénéfique aux entreprises pour leur image, mais c’est également une nécessité pour la sauvegarde de la planète, ce qui explique l’apparition de nombreuses réglementations autour de ces problématiques. N’hésitez pas à responsabiliser vos collaborateurs qui sont de plus en plus en recherche de sens dans leur entreprise. Travailler à la mise en place d’un parc informatique plus vert peut faire partie d’une action collective, positive et ludique qui participe à la cohésion d’entreprise. Et pourquoi ne pas mettre en place une “boîte à idées green” ? Cela peut également concerner d’autres dimensions de l’entreprise !

Si ces actions vous semblent difficiles à mettre en place dans votre entreprise – par manque de temps ou de compétences internes – n’hésitez pas à faire appel à des entreprises d’infogérance telles que PROXIVAL qui sont spécialisées dans la gestion de parcs informatiques. Ils vous accompagneront dans votre démarche d’informatique durable et de suivi de votre parc informatique. 

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