Panne, erreur humaine, catastrophes naturelles… Si les menaces qui pèsent sur nos outils informatiques sont nombreuses, la cybercriminalité reste aujourd’hui l’une des plus redoutables. Touchée de plein fouet par la crise sanitaire, l’année 2020 a vu le télétravail exploser, dévoilant les failles de nombreuses organisations. Une véritable aubaine pour les criminels du net. En tant que chef d’entreprise ou responsable informatique, vous le savez : la question n’est plus de savoir si votre système va être touché, mais quand. C’est précisément ce qu’on appelle le phénomène de cyber-résilience. Envie d’en savoir plus ? Mais qu’est-ce que la cyber-résilience ? Zoom sur la définition de cyber-résilience et les étapes pour la mettre en place au sein d’une société.
Que signifie cyber-résilience ?
Dans son sens global, la résilience représente la capacité d’une personne ou d’un objet à revenir à son état de fonctionnement habituel après un choc ou un traumatisme donné. Ce concept s’est vu appliqué à d’autres domaines. On évoque par exemple la résilience psychologique lorsqu’un individu a affronté de lourdes épreuves de la vie, mais qu’il a su se relever et se reconstruire.
Ce terme est de plus en plus employé dans la sphère informatique : face aux menaces qui se multiplient, on ne parle plus seulement de cybersécurité, mais de cyber-résilience. Pour les entreprises, cette stratégie consiste à continuer à assurer la production et l’exécution de services, en dépit d’un dysfonctionnement lié à son système d’information. Une organisation est considérée comme cyber-résiliente à partir du moment où elle est capable de se défendre contre une cyberattaque. C’est à dire d’en limiter les conséquences et de continuer son activité, tout en conservant une productivité relativement stable.
Cyber-résilience et cybersécurité : quelle différence ?
Vous avez du mal à différencier la cyber-résilience de la cybersécurité ? C’est tout à fait normal ! Les deux définitions sont étroitement liées. La notion de cybersécurité englobe l’ensemble des moyens mis en œuvre pour protéger un système d’information des menaces digitales. De façon plus concrète, il s’agit d’empêcher les hackers de rentrer dans vos serveurs et d’accéder à vos données. Tels des remparts autour d’une ville, ces mesures peuvent prendre la forme d’anti-virus, de mises à jour, de sensibilisation du personnel, de pare-feux intelligents, de surveillance des data centers, de chiffrement des informations…
Mais dans le cas où ces remparts s’effondrent, que se passe-t-il ? C’est là que la cyber-résilience entre en jeu. La cyber-résilience, c’est accepter d’être vulnérable et être capable de riposter. Elle ne revient pas à dire qu’il est impossible de protéger son infrastructure numérique des attaques ou d’une panne, mais qu’il est nécessaire de prendre conscience de sa vulnérabilité et des dangers présents.
Certains spécialistes du sujet considèrent la cyber-résilience comme une continuité de la cybersécurité (si les agresseurs ont réussi à s’introduire, quel est le plan pour la suite ?). Cependant, la plupart des experts considèrent que la cybersécurité est la première étape à mettre en place pour devenir cyber-résilient. Elle ferait donc partie d’une stratégie plus globale.
Pourquoi devenir cyber-résilient ?
Cryptomonnaie, smartphone, cloud, Big Data… Le monde dans lequel nous vivons connaît un profond bouleversement. De nouvelles technologies apparaissent chaque jour, faisant de notre société un perpétuel changement. À l’heure où tout devient virtuel, le numérique fait partie intégrante de notre vie quotidienne.
Cette transformation digitale s’accompagne naturellement d’un côté plus obscur. Au fur et à mesure que les technologies émergent, les cybercriminels eux aussi se multiplient et renforcent leurs attaques. La menace est d’autant plus grande que ceux-ci ajustent sans cesse leurs outils et accèdent à des solutions de plus en plus sophistiqués au fil des évolutions technologiques. Dans leurs viseurs ? Les petites, moyennes et grandes entreprises. Si 76 % des organisations pensent être suffisamment préparées contre les failles de sécurité, le risque n’est pas à prendre à la légère. Selon les Nations unies, une cyberattaque a lieu toutes les 39 secondes dans le monde. Au vu de cette statistique, les dirigeants ne peuvent ainsi plus estimer que ce type de problématique n’arrive qu’aux autres. Et sachant que 60 % des PME qui subissent des cyberattaques déposent le bilan sous six mois, les managers sont plus qu’encouragés à prendre ce problème à bras-le-corps.
Vous l’aurez compris : l’enjeu principal de la cyber-résilience réside dans le fait de survivre dans un environnement où les cybermenaces semblent inévitables. Au-delà de cela, elle permet également de :
- Améliorer les process internes ;
- Éviter les pertes financières ;
- Préserver la réputation de l’entreprise ;
- Conserver une relation de confiance avec ses partenaires commerciaux et ses clients.
Les 5 étapes pour accélérer sa cyber-résilience
Vous pensiez devenir cyber-résilient du jour au lendemain ? Dans la réalité, cette transition s’étale dans le temps et s’articule autour de différents piliers.
- Se préparer : connaître ses actifs essentiels et identifier leur vulnérabilité permet de mesurer les risques et l’impact financier, d’image ou d’organisation qui pèsent sur l’entreprise. L’évaluation des points forts et des points faibles permet alors de préparer un plan d’action et ainsi de renforcer la sécurité dans un esprit d’amélioration continue.
- Se protéger : sensibiliser les utilisateurs, encadrer les usages de l’informatique, contrôler l’accès aux données sensibles, choisir des solutions techniques, superviser, sauvegarder, corriger les vulnérabilités sont autant de mesures utiles pour corriger les faiblesses de votre Système d’Information.
- Détecter : des erreurs d’authentification, une charge CPU élevée, un transfert de données important, il s’agit de mettre en place les outils (corrélation de journaux, sondes, …) utiles à l’identification de la moindre anomalie.
- Réagir : plus le plan d’action mis en place sera clair, moins de temps il faudra aux systèmes et aux salariés pour détecter et éradiquer un logiciel malveillant. La façon de communiquer auprès des entités extérieures (clients, fournisseurs, partenaires…) et le rôle de chacun en interne doivent également y être inscrits noir sur blanc. Dans le cadre de la gestion de crise, le service informatique seul ne peut pas être garant de la sécurité de l’entreprise : c’est l’ensemble du personnel qui doit se sentir concerné.
- Restaurer : ce dernier palier est synonyme de retour à la normale. Les données doivent être récupérées et la reprise de l’activité doit se faire le plus rapidement possible.
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