Subir une cyberattaque est le cauchemar de tout dirigeant d’entreprise. Au-delà des pertes financières, ce sont les coûts indirects qui sont les plus redoutés : atteinte à la réputation, perte de confiance des consommateurs… Le problème, c’est que les tentatives de piratage continuent d’évoluer à un rythme rapide, avec des techniques de plus en plus ingénieuses. Intégrer la cybersécurité dans votre plan de développement n’est désormais plus une option : PROXIVAL vous révèle dans cet article comment se protéger des cyberattaques et assurer la pérennité de votre business.
Les nouvelles tendances en matière de cyberattaques
Les attaques de phishing
Selon le service de cybermalveillance.gouv.fr, le phishing, aussi défini comme hameçonnage, demeure la méthode d’attaque informatique prédominante. Elle est caractérisée par une usurpation d’identité via des moyens tels que les emails, SMS ou liens sur le web. L’objectif ? Inciter la victime à cliquer sur un lien, ouvrir un fichier joint ou communiquer des informations personnelles et sensibles, telles que des données bancaires. Avec le temps, ces attaques ont gagné en complexité. Par exemple, aujourd’hui, les mails de phishing peuvent imiter à la lettre des communications officielles d’organismes reconnus. Il est donc plus difficile que jamais de distinguer le vrai du faux. En 2023, même les utilisateurs avertis peuvent être dupés si une vigilance constante n’est pas maintenue. La recommandation première reste toujours la même : ne jamais cliquer sur un lien ou ouvrir une pièce jointe sans avoir vérifié son origine de manière certaine.
Les ransomwares
La crise est manifeste. Au cours du premier trimestre 2023, une vague sans précédent de ransomwares a inondé le monde numérique. Ce virus, une fois dans l’ordinateur de la victime, verrouille ses fichiers. Les conséquences sont catastrophiques : les données sont prises en otage et une demande de rançon est exigée pour leur restitution. Ces attaques ne se concentrent plus uniquement sur les grandes entreprises. Récemment, l’augmentation du nombre de paiements de rançons de faible montant montre que les PME, souvent moins bien équipées en matière de sécurité, sont des cibles privilégiées. Ces entreprises, n’ayant pas toujours le réflexe de mettre à jour leurs équipements et logiciels, sont plus vulnérables face à ces menaces. De plus, les variantes du ransomware deviennent plus élaborées, rendant la détection et la neutralisation plus compliquées. Les entreprises doivent donc être constamment sensibilisées et éduquées sur les meilleures pratiques de sécurité. Un conseil essentiel : sauvegarder régulièrement ses données sur des supports externes et rester vigilant quant aux connexions et fichiers d’origines inconnues.
Les APT (Advanced Persistent Threats)
Nous avions déjà exploré ce type complexe d’attaque dans notre article précédent intitulé “Qu’est-ce qu’une APT (Menace persistante avancée) ?”. Consistant en des campagnes de cyberespionnage menées discrètement et sur le long terme, les APT visent à épier l’activité des réseaux afin de dérober des données confidentielles. Il est crucial de sensibiliser les entreprises à ce caractère insidieux. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les cybercriminels ne ciblent pas uniquement les grandes entreprises ou les institutions étatiques. En effet, divers secteurs, tels que la finance, les télécommunications, la recherche, les technologies de l’information et même l’aviation, sont actuellement dans leur ligne de mire. Ces intrusions malveillantes peuvent avoir des conséquences graves sur la mémoire des équipements, les comptes bancaires et la protection des données personnelles et spéciales des entreprises.
L’Internet des objets (IoT)
Selon le cabinet d’études de marché américain IoT Analytics, le monde comptait pas moins de 14 milliards d’objets connectés en 2022. Chaque équipement représente un point d’accès potentiel pour les cybercriminels. La mise en réseau massive, combinée à une politique de sécurisation souvent insuffisante, rend ces appareils particulièrement vulnérables. En effet, les appareils IoT mal sécurisés peuvent être exploités par des hackers pour accéder aux réseaux d’entreprises. Ces intrusions peuvent causer des dommages importants, notamment en accédant à des adresses confidentielles ou en exploitant les données personnelles des utilisateurs. Il est donc primordial de sensibiliser les entreprises et les individus à ces nouvelles formes de menaces et de renforcer la sécurisation des équipements connectés pour prévenir toute atteinte malveillante.
Comment se protéger des cyberattaques : les stratégies à adopter en 2023
Avant même de songer à élaborer une défense face aux cyberattaques, il est essentiel d’analyser minutieusement les risques qui guettent votre entreprise. Tout comme chaque individu a une adresse postale différente, chaque entreprise présente un profil de risque unique, qui peut être défini par sa taille, son secteur d’activité, ou encore son mode opératoire. Certaines, de par leur cœur de métier, leur chiffre d’affaires ou leur présence sur les réseaux sociaux, peuvent devenir les cibles privilégiées de pirates informatiques aux ressources conséquentes et aux compétences avancées. Voici comment renforcer vos défenses face à la menace cybernétique.
Les mesures prioritaires
En mettant en place quelques mesures simples mais indispensables, vous pouvez sécuriser efficacement votre environnement numérique. Voici ce que recommande l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) aux TPE et aux PME :
- Renforcer la protection de sa boîte de réception : si vous vous demandez comment prévenir les cyberintrusions, commencez par sécuriser votre messagerie. Évitez d’ouvrir les pièces jointes d’expéditeurs inconnus et de partager des informations confidentielles par email.
- Connaître son parc informatique sur le bout des doigts : faire l’inventaire de chaque serveur, application et périphériques connectés au réseau est incontournable pour identifier les vulnérabilités.
- Appliquer une politique de mots de passe forte : une mauvaise gestion des mots de passe est la première porte d’entrée des hackers. Il est ainsi vivement recommandé de mettre en œuvre une authentification à deux facteurs afin de contrer les cyberattaques.
- Mettre à jour régulièrement les logiciels : tenté de télécharger des logiciels à partir de sources non officielles ? Passez votre chemin. Choisissez des programmes fiables sur les sites des éditeurs.
- Effectuer des sauvegardes régulières : la planification des sauvegardes fréquentes vous assure que vos données sont préservées en cas d’incident.
- Sécuriser l’accès Wi-Fi de votre entreprise : configurer un réseau Wi-Fi sécurisé avec un chiffrement fort et des mesures de contrôle d’accès empêche les intrusions non autorisées. Pensez à déconnecter votre borne d’accès lorsqu’elle n’est pas utilisée.
- Protéger ses données lors de ses déplacements : l’utilisation de VPN permet de chiffrer vos données lorsque vous êtes à l’extérieur de l’entreprise.
- Utiliser un antivirus et un pare-feu : ces boucliers virtuels détectent et bloquent les menaces pour une sécurité accrue.
Les solutions avancées
Si votre entreprise grandit et que le nombre de collaborateurs augmente, pensez à :
- Recruter une personne dédiée à la protection de l’entreprise ou vous faire accompagner par un professionnel du secteur ;
- Centraliser la gestion des identités et des accès : il s’agit de comprendre qui a accès à vos systèmes afin de garder un certain contrôle sur les autorisations ;
- Organiser des sessions de formations régulières avec les salariés et tester leurs réactions à l’aide de simulations d’attaque personnalisées ;
- Opter pour un SIEM (Security Information and Event Management”) : cet outil est conçu pour collecter, analyser et gérer les informations et les événements liés à la sécurité au sein d’un environnement informatique. Conformité, gestion des anomalies, détection des comportements suspects… Rien n’est laissé au hasard.
La gestion de crise en cas de cyberattaque
Les menaces informatiques qui pèsent sur les petites et moyennes entreprises ne cessent d’augmenter : les hackers sont plus que jamais conscients de la vulnérabilité de ces sociétés et de la valeur potentielle des informations qu’elles possèdent.
En tant que dirigeant d’entreprise ou gestionnaire en maintenance et support informatique, vous en êtes sûrement conscient : la question n’est plus de savoir si votre système d’informations sera touché, mais plutôt quand. C’est là que la notion de cyber-résilience entre en jeu. Considéré comme une continuité de la cybersécurité, ce concept représente la capacité d’un système, d’une organisation ou d’un individu à anticiper, à résister, à s’adapter et à se rétablir face aux cybermenaces.
Pour se préparer au mieux, on utilise généralement un Plan de Continuité Informatique. Ce document regroupe les bonnes pratiques à mettre en place pour empêcher l’arrêt de l’entreprise en cas d’accident, et notamment en cas de cyberattaque.
Maintenance, sensibilisation des collaborateurs, mise en place de serveurs redondants, restauration des données… Plus votre plan d’action sera précis, plus vos systèmes et vos salariés pourront réagir rapidement en cas de piratage. Petite précision : le plan de continuité informatique n’a pas vocation à éviter les accidents, mais permet d’anticiper et de savoir comment réagir, avant qu’une situation ne s’envenime.
Que vous soyez à la tête d’une petite entreprise comme d’une plus grande structure, savoir comment se protéger des cyberattaques est plus que jamais d’actualité. Nous espérons que les bonnes pratiques partagées dans cet article pourront vous inspirer. Un doute, une question ? Faites-vous aider par un professionnel : PROXIVAL vous aide à minimiser les risques d’incidents au sein de votre entreprise.